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Le castor colonise le Weissbach
En aval du pont de la Weissbach, entre Merten et Berviller, tout contre les buses qui permettent à l'eau de passer sous la route, un individu mal intentionné a érigé un barrage de branchages, occasionnant la montée des eaux du ruisseau. Celles-ci ont envahi le fossé en contrebas et forment déjà un petit étang. La rupture de ce barrage, causée par une crue du ruisseau au cours de la période hivernale, pourrait entraîner un bouchon dans les tuyaux et l'inondation du secteur. Madame le maire a donc signalé le problème à la gendarmerie. Le riverain du ruisseau à cet endroit, contacté également par la commune, prétend que le barrage est l'œuvre d'un ou de plusieurs mammifères rongeurs à queue plate.
Une rapide enquête menée avec la police de l'environnement, a conclu à la culpabilité d'un bûcheron acharné des rivières : le castor d'Europe. Les traces laissées par ses incisives coupantes sur certaines branches et arbustes ne laissent plus aucun doute sur l'identité de l'individu. Celui-ci, ainsi que son habitat étant protégés depuis 1968 sur l'ensemble du territoire français, il sera donc interdit de toucher au barrage. Des dispositions seront prises par le GECNAL (groupement d'étude et de conservation de la nature en Lorraine) pour empêcher la fermeture des buses en cas de crue.
Mais d'où vient donc ce castor ?
Au mois de novembre 1996, sept castors (deux couples + un couple avec un jeune), capturés dans la vallée de l'Elbe, ont été réintroduits sur la Bist, coté allemand à Uberherrn. Les individus introduits se sont rapidement adaptés à notre région et aujourd'hui, l'espèce colonise les berges de la Bisten et de ses affluents en France. Signalé dans le Schlosserbach, à l'est de Dalem et dans le Weissbach à Merten, il est en train de remonter ces cours d'eau car c'est la première fois qu'on note sa présence sur le ban de Berviller.
Quelques renseignements sur le castor :
Le castor européen pèse de 20 à 30kg pour une longueur pouvant atteindre un mètre. Son espérance de vie est de 26 ans. Son régime alimentaire est uniquement végétarien.
Ses pattes présentent des palmes interdigitales et sa queue couverte d'écailles et comparable à l'aspect d'une rame lui sert de gouvernail. Il est doté de narines obturables et son corps est recouvert d'une épaisse fourrure imperméable.
La maturité sexuelle est atteinte vers l'âge de 3-4 ans. Le couple formé est uni jusqu'à la mort d'un des deux individus. La femelle met bas à une portée de 1 à 4 petits.
Les jeunes restent deux ans avec leurs parents avant d'être chassés pour coloniser un
nouveau territoire.
Vous trouverez de plus amples renseignements sur le castor sur le site du GECNAL du Warndt : http://www.gecnal-du-warndt.org/IMG/pdf/rapport_castor.pdf
Jean-Pierre EHL fait parler le ruisseau de la Weissbach qui s'adresse à ses sources.
Captage d'un... captage

Une surprise de taille attendait l'équipe «Weiler» chargée des travaux de captage de la source dite «Schittelborn ». Si bizarre, si mystérieux
que ce fut, on s'aperçut qu'elle avait déjà été captée autrefois, un «autrefois» perdu dans la nuit des temps. Ni la mémoire écrite des archives, ni la mémoire orale des hommes n'en avaient gardé le moindre souvenir. Le doute n'était pas possible : il s'agissait d'un travail exécuté de main de maître (par des mains d'esclaves).
Au fur et à mesure qu'avançaient les travaux, grandissaient les difficultés. La tranchée, de plus en plus profonde, suivait péniblement mais docilement le captage antique. Quand, exécuté en deux temps, elle atteignit une profondeur d'une dizaine de mètres, il était toujours là, déconcertant, mystérieux, avec son tunnel et sa canalisation en pierres plates.
Comprendre de quelle manière avait été réalisé ce captage antique était chose facile. On avait imaginé un procédé original et astucieux. Commencés à ciel ouvert, les travaux avaient été continués, grâce à un tunnel creusé dans le sol argileux. Cette galerie s'enfonçait dans le flanc du coteau en suivant le filet d'eau qui devait bien aboutir à la source convoitée ? Qu'on ait 3 mètres au-dessus de sa tête ou 10, c'était, à peu de chose près, le même volume de terre à dégager. Tous les 7 mètres environ une cheminée était creusée, un puits de un mètre de diamètre servant sans doute à l'aération et à l'évacuation de la terre. Le captage terminée, ces cheminées avaient été remplies de pierres.
Les champs se trouvant en contre-bas de la source sont jonchés de nombreux morceaux de tuiles datant de l'époque gallo-romaine. La source aurait donc sans doute était captée au début de notre ère pour alimenter en eau, une ferme qui devait se trouver quelque part en aval. Ce travail de taupe aurait donc été exécuté par les esclaves du maître de ce lieu il y a presque 2000 ans. M. Maisant, docteur en archéologie, (de Sarrelouis) a confirmé cette hypothèse. D'après les calculs de quelques experts ayant eu connaissance de ce chantier peu ordinaire, on aurait, grâce au système de galerie remué environ 100 mètres cubes de terre. En 1989, pour capter la même source, on en
remua près de mille qui forment une jolie montagnette donnant au paysage de ce lieu un nouveau visage.
Le racordement de Berviller adopté
La commune de Berviller doit faire face, depuis quelque temps, à une insuffisance d'eau potable provenant d'une source. D'ailleurs, l'eau recueillie ne répondait . pas toujours aux normes de potabilité en vigueur. Le conseil municipal s'est donc adressé au syndicat intercommunal des eaux de Bouzonville, en vue du rattachement de la commune au réseau géré par la Lyonnaise des Eaux. C'est la raison pour laquelle M. Clément Larcher, président du syndicat, a convoqué une assemblée générale extraordinaire qui s'est tenue dans la salle de réunion du complexe Norbert-Noël.
« Notre réseau est amplement dimensionné et possède de l'eau en quantité et en qualité suffisantes pour permettre le rattachement de Berviller », a dit le président aux délégués des 19 communes membres du syndicat. Des explications techniques furent également données par I'ingénieur du génie rural, Mlle Jusczack. Une conduite de 110 mm partant de Villing permettra le raccordement au réservoir de Berviller. Le complément de l'information administrative fut également donné par Mlle Jusczack qui expliqua les nouvelles dispositions prises par le conseil général pour 1991