
L’Europe de la liberté, de l’amitié et de la paix
Après le dépôts des gerbes au monument des grands Européens à Berus sous une pluie battante et un vent à retourner les parapluies, tout le monde a rapidement regagné la mairie de Überherrn.
Kurt Schoenen, le président de l’association du monument de l’Europe a salué élus, membres et amis des deux côtés de la frontière. « Nous vous avons invités pour nous souvenir et fêter nos grands européens. Vous qui avez trouvé le chemin vers notre monument, vous êtes des européens convaincus. Nous croyons en l’Europe et devons y travailler chaque jour et même “un Brexit” ne changera rien à notre conception de l’Europe. »
Bernd Gillo, maire de Überherrn, insiste sur l’amitié qui règne entre Allemands et Français dans notre région. « Ici, nous vivons l’Europe chaque jour avec nos amis français et cela, nous le devons à des hommes comme Albert Mutz et Joseph Ley qui ont réussi à transformer des ennemis jurés en amis héréditaires. L’écrivain français Jean de la Bruyère a dit un jour “Etre avec des gens qu’on aime, ça suffit”; on pourrait d’écrire ainsi nos retrouvailles d’aujourd’hui avec des gens qu’on apprécie.»
Gilbert Wéber a clos les discours : « Les élections européennes sont à notre porte et nous devons barrer la route à tous ceux qui cherchent à diviser le pays et l’Europe. Überherrn et L’Hôpital ont fêté les noces d’or de leur jumelage et sont un exemple d’une entente dans une paix sans faille. Vive la France, vive l’Allemagne, vive l’Europe et vive la Paix. »
Les derniers vœux du maire
Une fois de plus, la salle du « Kulturhaus » était comble pour les vœux du maire d'Überherrn et c’est Mme Dorothe Guldner, présidente de l’association du jumelage avec L’Höpital qui a salué les personnalités allemandes et françaises présentes. Elle a ensuite prononcé des vœux de nouvel an en français et en allemand.
Le maire de Überherrn, Bernd Gillo, a commencé son discours par les salutations et les vœux d’usage . En français, alors qu’il ne parle pas notre langue, il a souhaité : « Chers amis lorrains, la commune d’Überherrn vous souhaite une bonne année 2019, une bonne santé pour vous, vos familles et tous les habitants de vos communes. Merci pour votre amitié, votre confiance et votre présence à Überherrn. Merci,chers amis ! » Il a rappelé l’importance de l’amitié entre sa commune et celle jumelée de L’Hôpital.
Il a donc remercié tous ceux qui s’investissent sans relâche dans l’amitié franco-allemande, l’amitié Sarre/Lorraine et l’unité de l’Europe. Nous nous sommes remémorés le centenaire de l’armistice de la 1ère guerre mondiale et plus jamais cela ne doit arriver.
Bernd Gillo a ensuite parlé du très mauvais état des finances du land de Sarre. Celui-ci oblige les communes à participer à l’assainissement de son budget. La commune de Überherrn a fait de gros efforts pour réduire ses dettes mais n’a pas réussi à assainir son budget pour 2018 et de gros efforts resteront à réaliser
« Cette année, de grands défis politiques nous attendent. Dès le mois de mai, nous irons voter 6 fois. En commençant par des élections européennes et en finissant par les élections de maire. Cette réception de nouvel an, sera donc ma dernière comme maire de Überherrn, a déclaré Bernd Gillo. » (Il faut savoir qu’en Allemagne, l’âge maximum d’un maire est 65 ans et que M. Gillo, ayant atteint cette limite, ne peut plus se représenter.)
Entre les différents orateurs, les « Überherrner Musikanten » et l’Harmonie Municipale St Louis de L’Hôpital ont animé la cérémonie.
Une Europe vivante des deux côtés de la frontière
En ce 9 mai, l’hymne européen, interprétée par Helmut Bulle, a retenti sur les hauteurs de Berus. Comme tous les ans, l’association du monument de l’Europe de Berus a voulu rendre hommage aux « Grands Européens » et témoigner son adhésion à une Europe unie dans la paix et la prospérité. À cette occasion, l’association a invité ses membres et tous ses amis proeuropéens à se retrouver à 11 heures autour du monument pour fêter l’évènement. Parmi les nombreuses personnes présentes on remarquait un grand nombre d’élus français.
M. Kurt Schönen, président de l’association du monument des grands Européens, M. Bernd Gillo, maire de Überherrn et M. Michel Bouchon, ancien consul honoraire de France ont tous trois insisté dans leur discours sur la nécessité d’une Europe forte et unie et d’une entente avec la Russie car elle fait partie de l’Europe.
Une gerbe de fleurs a été déposée au pied du drapeau européen en hommage à Robert Schumann, Konrad Adenauer et Alcide De Gasperi, les pères de l’Europe.
Après la cérémonie, à la mairie de Überherrn, la médaille du mérite de l’association du monument de l’Europe a été décernée à M. Werner Schug de Altforweiler.
50 ans du « Denkmal-Verein-Berus »
L’Association du monument des Grands Européens de Berus a fêté ses 50 ans ce lundi 19 juin 2017 à 17 heures. Et comme le dira Bernd Gillo, maire de Überherrn : « Pour une association exceptionnelle, il convient de fêter dans un lieu exceptionnel ! » Aussi avait-on choisi le cadre de l’ancien émetteur d’Europe N°1 pour ces festivités.
Il y a exactement 50 ans qu’a été créé l’« Association en vue de la construction d’un monument en l’honneur des Grands Européens ». Le président fondateur était l’ancien ministre des finances, Helmut Bulle, de Überherrn. Le but de l’association était contenu dans sa dénomination et celui-ci était atteint avec l’inauguration du monument, l e 24 mai 1970.
L’ « Association du monument de l’Europe » d’aujourd’hui a, parallèlement au devoir de la conservation du monument, le but d’en faire un lieu de rencontre et de vie pour tous ceux qui croient en une Europe unie, dans la paix, la liberté et la prospérité.
Le chœur de femmes « Cantilena » Überherrn a débuté les festivités avec des chants européens, mais aussi des airs italien, allemand et français qui ont agréablement entrecoupé la série de discours qui a suivi. C’est le président Kurt Schönen qui a ouvert le feu en saluant les nombreuses personnalités dont Annegret Kramp-Karrernbauer, présidente du conseil du Land de Sarre, Konrad Adenauer, neveu de l’ancien chancelier, Bernd Gillo, vice-président et Maire de Überherrn, Michel Bouchon, consul honoraire de France, Calogero Gangi, consul honoraire d’Italie et Gilbert Wéber, Vice-président et Maire de L’Hôpital qui a eu l’honneur de clore la série de discours tenus par tous les précédents nommés. De nombreux élus, des membres de l’association et des sympathisants de part et d’autre de la frontière étaient également présents.
L’assistance s’est levée lorsque le chœur « Cantiléna » a entonné l’hymne européen, accompagnée à la trompette par Helmut Bulle junior. Les rafraîchissements de l’apéro ont été les bienvenus après la chaleur qui régnait derrière l’immense baie vitrée du hall de l’émetteur.
50eme anniversaire du monument de l’Europe et médailles européennes.
Malgré la petite pluie qui s’était mise à tomber ce samedi 2 juillet, un grand nombre de personnes s’était rassemblé au pied du monument de l’Europe à Berus vers 10h30. Ils étaient là pour participer à l’anniversaire du premier coup de bêche, donné par Konrad Adenauer en personne, pour sa construction, il y a 50 ans.
M. Kurt Schönen, président de l’association du monument de l’Europe, a salué tous les présents et les nombreuses personnalités venues des deux côtés de la frontière. Après le président, le ministre chef de la chancellerie fédérale Peter Altmaier et le consul général italien Maurizio Canfora ont pris la parole. Tous les trois ont rappelé les difficultés de la création de l’Europe et la grande idée de paix qui en a résulté. « La paix est notre bien le plus cher et le but à atteindre le plus important et il ne faudrait jamais la mettre en jeu. Si jamais l’Europe venait à disparaître, nous serions tous perdants. Elle a besoin, aujourd’hui, d’hommes d’état et non d’hommes qui se fient au hasard.»
« L’Europe doit prendre, maintenant, une décision claire et nette, la manifester fermement et agir en conséquence avec la Grande-Bretagne comme partenaire mais plus comme membre des Etats-Unis d’Europe. »
En souvenir des trois grands Européens : Robert Schuman, Alcide de Gasperi et Konrad Adenauer, des gerbes ont été déposées sur la plate-forme du monument, au pied de la plaque où figurent leurs noms pendant que Helmut Bulle junior, fils du constructeur, jouait l’hymne européen à la trompette.
Les élèves de la classe bilingue de l’école « am Warndtwald » de Überherrn ont eux aussi fait l’éloge de l’Europe, de la paix et de l’amitié entre les peuples. Ils ont laissé s’envoler vers le ciel, 99 ballons bleus, symbolisant l’Europe et l’entente qui doit grandir et s’élever.
Deux hommes mis à l'honneur
Suite a cette cérémonie, tout ce monde s’est retrouvé à la mairie de Überherrn où était prévue une réception au cours de laquelle la médaille de l’Europe de l’association du monument a été remise à deux personnes qui se sont distinguées de façon particulière en faveur de l’entente et de l’amitié au cours de rencontres et d’activités transfrontalières : Engelbert Roth de Berus et Eugène Hoen de Berviller. Leurs éloges ont été prononcé par Bernd Gillo,maire de Überherrn et Christine Thiel, maire de Berviller. Un vin d’honneur a été servi à l’issue de la cérémonie.
Berviller et Berus, communes liées d’amitié
Berviller et Berus se sont liés, il y a des dizaines d’années déjà par de multiples mariages. Aujourd’hui de nombreuses amitiés se créent grâce au chemin de la frontière et les élus ont officiellement déclaré leurs communes liées d’amitié.
Il y a six ans, deux marcheurs du chemin de la frontière, se sont retrouvés sous la plate-forme du monument des grands européens de Berus pour s’abriter de la pluie d’orage qui les avait surpris. L’un était de Berus, Engelbert Roth, l’autre de Berviller, Eugène Hoen, et c’était la première fois qu’ils se rencontraient. N’étant plus de première jeunesse, leur conversation amicale se déroulait en un patois allemand. Grands marcheurs, leurs rencontres sont devenues de plus en plus nombreuses sur leur parcours favori et la bonne cordialité s’est transformée en amitié. D’autres, allemands et français, se sont petit à petit, joints à eux et ensemble, on a décidé de se réunir autour de la croix de Lorraine et d’un feu de bois, le soir du solstice d’été, pour boire un coup et manger ensemble un repas tiré du sac. Des histoires du temps passé et des chants dans les deux langues ont créé une excellente ambiance dans le groupe d’une quinzaine de personnes. La rencontre du solstice d’été est devenue la « fête de l’amitié sur la frontière », et chaque année, se sont cent à deux cents personnes, des deux côtés de la frontière, qui se retrouvent le 21 juin sur la frontière. Un cercle des amis de Berviller et Berus a été créé au sein de l’association Arc-en-Ciel.
Devant la mairie de Überherrn, se dresse un poteau indicateur donnant les directions et les distances vers les villes jumelées : Camaiore 876 km, Yebleron 551 km, Ailly-sur-Noye 413 km, L’Hôpital 12 km, Patenboot Überherrn 796 km. M. Bern Gillo, maire de Überherrn, favorable au développement de toutes les amitiés inter-frontières et surtout avec la France, a voulu concrétiser l’amitié entre les communes de Berviller et Berus qui fait partie de Überherrn. Il a donc fait rajouter une flèche directionnelle, « Berviller 6 km », sur le poteau indicateur, devant la mairie.
Le lundi 21 juillet à 18 heures a été choisi pour inaugurer et dévoiler la nouvelle flèche et officialiser le titre de « communes liées d’amitié » entre Berviller et Berus-Überherrn. En présence de plusieurs membres des conseils municipaux d’Überherrn et Berviller, de l’association Arc-en-Ciel et du cercle des amis de Berviller et Berus, les deux maires, Bernd Gillo et Christine Thiel ont dévoilé la flèche au son de la marseillaise jouée par Helmut Bulle. Dans son discours, Bernd Gillo a rappelé l’évolution de cette amitié entre les personnes et les communes et il s’est déclaré heureux et fier de connaître et de pouvoir vivre ces amitiés entre des communes françaises et allemandes. Christine Thiel a insisté sur l’importance de faire vivre ces amitiés par des rencontres, des fêtes et des projets communs.
Engelbert Roth a offert à l’association Arc-en-Ciel, dont il fait d’ailleurs parti, un merveilleux coq, emblème de la France et réalisé par lui-même qui trouvera sa place à la mairie de Berviller.
L’horloge de la dette sur la façade de la mairie d’Überherrn
Depuis la semaine dernière, l’affichage de l’horloge des dettes est officielle ! Sur la façade de la mairie d’Überherrn a été fixé un « indicateur du niveau de la dette totale », désignation officielle, sur lequel on peut lire le montant total de la dette actuelle de la commune d’Überherrn ainsi que la part de chaque citoyen. Les deux ne sont pas des nombres très réjouissants : la dette totale s'élève à 22 234 961 € et la dette par habitant 1 790 €.
L’objectif pour les années à venir, est de tout mettre en œuvre pour réduire cette énorme montagne de dettes, et pour que la commune d’Überherrn reste un « petit morceau d’Europe » viable et agréable.
Pour atteindre ce but, nous devons suivre notre vision et actions , a déclaré le maire Bernd Gillo dans son discours de nouvel an au Kulturhaus et à la mise en service officielle de l’horloge de la dette.
Avec le plan de restructuration du budget et de la gestion des taux d'intérêt, quelques mesures prometteuses ont déjà donné des résultats, l'an dernier. Dans le plan de consolidation budgétaire pour les années 2011 à 2017, une épargne de près de 650 000 € est prévue. Les objectifs, une économie de 90 000 euros par an sur les dépenses volontaires, ont, jusqu'à présent, été atteints ou même dépassés . Avec la gestion des taux d'intérêt, 66 000 € ont déjà pu être épargnés en 2013 et cette année on peut même compter sur une somme à 6 chiffres.
Le maire, Bernd Gillo est optimiste : «Je suis sûr que, fidèle à ma devise “Celui qui veut quelque chose, trouve les moyens...” nous atteindrons notre ambitieux objectif. Ceci nécessite cependant les efforts conjoints de tous, à la fois du conseil municipal et de l'administration, mais tous les citoyens sont également invités à nous aider avec des idées constructives et novatrices. Mes collaborateurs à la mairie, ainsi que moi-même, bien sûr, accepterons volontiers vos propositions.»
L'association du monument de l'Europe visite la maison de Robert Schuman
« C'est à vous qu'on doit l'amitié qui unit nos deux pays », écrivait le chancelier Adenauer, en 1962, à Robert Schuman. Cette amitié est devenue effective et grandi chaque jour dans nos régions frontalières. L'association du monument de l'Europe de Berus dont les membres sont issus des deux côtés de la frontière, entretient le monument et organise régulièrement des manifestations pour promouvoir les relations transfrontalières.
C'est ainsi que le président de l'association, Kurt Schönen, avait invité les membres et des amis, à se rendre en bus à Scy-Chazelles le vendredi 13 septembre, pour visiter la maison et le musée de Robert Schuman. A 15 h, une cinquantaine de personnes dont de nombreux élus des deux côtés de la frontière, étaient accueillies par le Dr Jean Schuler, conseiller régional, qui souhaita la bienvenue aux visiteurs. Scindés en deux groupes (francophones et germanophones), la visite se poursuivie par l'ensemble des pièces de la demeure de Robert Schuman, du musée où on peut admirer une reproduction du monument de Berus et des jardins sous la conduite et les explications d'un personnel extrêmement qualifié. Après la projection d'un court film sur la vie de Schuman, un instant de recueillement s'imposait sur la sépulture du « Père de l'Europe » à l'intérieur de l'église fortifiée dédiée à Saint Quentin et située en face de la maison.
À 18h30, le bus était de retour au parking de la « Schmuggelbud » où les membres de l'association ont pu commenter les différents points de la visite autour d'une bonne table.
L'armée suédoise ralentit les voitures dans le village
Comment ralentir les voitures à l'entrée des villages ? À cette question, la commune de Überherrn a trouvé une solution insolite. Pas de gendarmes couchés ni de radars pédagogiques aux entrées de Berus mais des œuvres artistiques rappelant la légende du village.
Au moyen-âge, 35 villages, de part et d'autre de la frontière actuelle, appartenaient à la seigneurie de Berus qui était, pour ces raisons, un lieu stratégique important. De hautes murailles protégeaient les habitants et le château du duc de Lorraine, Antoine, de leurs ennemis.
Pendant la guerre de 30 ans, les Suédois assiégèrent Berus. Comme ils ne purent vaincre les hautes murailles, ils essayèrent d'affamer la population. D'après la légende, les habitants, crevant de faim, sacrifièrent leur dernier âne, placèrent leur dernier sac de blé dans la peau de celui-ci et le catapultèrent sur les assiégeants. Découragés par un tel gaspillage et pensant que les vivres devaient encore abonder dans cette riche cité, les Suédois levèrent le siège qu'ils considérait avoir déjà duré trop longtemps.
À l'entrée sud du village, un âne en fer rappelle cette ruse, grâce à laquelle la conquête de Berus par les Suédois a été évitée.
À l'entrée nord du village, en venant de Ittersdorf, on a pensé à ériger des pierres verticales qui doivent rappeler le siège avorté des Suédois. Sur les six pierres dressées sur le côté droit de la route à une dizaine de mètres d'intervalle, les artistes du groupe Bisttal ont représenté des lansquenets suédois (fantassins dans les anciennes armées). Tous les soldats représentés tournent le dos à Berus car ils s'en vont après la levée du siège, sauf le dernier qui se retourne et jette un dernier regard vers la forteresse qu'ils n'ont pas vaincue.
Ce samedi 3 août, entre 14 et 19 heures, le groupe d'artistes Bisttal a achevé son œuvre à la craie indélébile, sous l'œil intéressé de Bernd Gillo, maire d'Überherrn, Christine Thiel, maire de Berviller, Karla Thieser-Aulenbacher, maire délégué de Berus, Christian Losson, adjoint au maire de Berviller et de nombreux spectateurs. L'après-midi a été agrémenté par une petite fête au cours de laquelle la société théâtrale Teufelsburg de Felsberg a présenté, en plein air, une courte pièce rappelant la vie à Berus pendant le siège des Suédois.
Les pierres doivent rappeler le siège échoué des Suédois pendant la guerre de 30 ans. Les soldats représentés tournent le dos à Berus ce qui veut dire qu'ils lèvent le siège et s'en vont. Aujourd'hui, leur but est d'attirer le regard des automobilistes, de les faire ralentir et peut-être même de les faire arrêter un instant. Dans quelques semaines, on pourra se rendre compte des résultats de ce ralentisseur artistique.
40 ans après, Helmut Bulle n'est pas oublié
Le concepteur et bâtisseur du monument de l'Europe de Berus, le ministre Helmut Bulle est décédé il y a exactement 40 ans, le 13 février 1973 à l'âge de 48 ans. L'association du monument de l'Europe et la famille Bulle ont voulu, en ce mercredi des cendres 13 février 2013, penser à lui avec reconnaissance.
Les nombreuses personnalités invitées étaient venues de part et d'autre de la frontière pour participer, dès 9 heures, à une messe à l'église Saint Boniface de Überherrn. À la fin de l'office, sur le cimetière jouxtant l'église, les participants se sont recueillis sur la tombe du défunt ministre après un dépôt de gerbe de M. Schönen, président de l'association du monument de l'Europe et de M. Wéber, maire de L'Hôpital,, commune jumelée avec Überherrn. La famille a ensuite invité l'ensemble des participants à une légère collation au cours de laquelle Helmut Bulle junior, M. Kurt Schönen, M. Gilbert Wéber et M. Bernd Gillo, maire de Überherrn ont pris la parole.
Helmut Bulle et le monument de l'Europe
L'idée de la construction du monument de Berus revient à l'ancien ministre sarrois des finances et citoyen de la commune de Überherrn, Helmut Bulle (1925 - 1973). Marqué par les expériences personnelles de la guerre et de l'après-guerre (Helmut a servi dans la marine), il a rejoint rapidement les politiciens qui, imprégné par les idées du Lorrain Robert Schuman, prennent, sans relâche, le parti de la réconciliation franco-allemande pour le bien d'une Europe unie. Sur son initiative, l'idée du monument sur les hauteurs entre Sarre et Lorraine près de Berus, devint réalité. En 1966, le premier coup de bêche a été donné par l'ancien chancelier Konrad Adenauer. L'achèvement et l'inauguration du monument ont eu lieu en 1970 sous le patronage du président sarrois du conseil des ministres, Dr Franz-Josef Röder. Dans la partie basse du monument est fixée une plaque à la mémoire de Helmut Bulle, concepteur et bâtisseur du monument.
L'ÂNE DE BERUS
Dans nos contrées, les habitants de tous nos villages sont affublés de sobriquets plus ou moins sympas : ainsi les « coucous » de Dalem, les « écureuils » de Rémering, les « crapauds » de Falck, les « tireurs de cheveux » de Merten, les « trous de vinaigre » de Berviller ou les « chieurs de lentilles » de Villing.
Il en est de même pour nos voisins de l'autre côté de la frontière. Si certains de nos compatriotes donnent un sens péjoratif de personne bête et têtue au « Beruser Esel » ou « âne de Berus » suite à l'inimitié causée par la dernière guerre, c'est qu'ils ne connaissent pas l'origine exacte de ce surnom dont le sens est bien différent en réalité.
Au moyen-âge, Berus était une ville fortifiée d'importance stratégique. Pendant la guerre de 30 ans, cependant, la ville fut assiégée et détruite par les troupes suédoises. C'est à ce siège qu'est liée la légende de l'âne de Berus. Les Suédois avaient installé leur campement au pied de la colline dans le but d'assiéger pendant des semaines le village de Berus et d'affamer sa population. Les provisions devinrent de plus en plus rares, jusqu'à ce qu'il ne resta plus qu'un seul sac de blé et un âne. Les Berusiens ne voulaient pourtant pas s'avouer vaincu et, le cœur lourd, le maire a pris une importante décision. Il a fait abattre le dernier représentant des équidés à longues oreilles, ficeler dans sa peau le dernier sac de blé et catapulter ce baluchon dans le camp suédois. Étonnés par un tel gaspillage, ceux-ci supposèrent qu'il devait rester d'importantes provisions dans la forteresse et levèrent le siège. Berus était sauvé.
Cette légende semble être la raison pour laquelle les habitants de Berus ont été appelés pendant longtemps « âne de Berus » dans les villages environnants. La vraie raison de ce surnom est probablement dû aux ânes, qui ont servi, pendant des siècles, comme bêtes de somme pour approvisionner la ville et la forteresse de Berus.
Mais les habitants de Berus sont aujourd'hui fiers de leur âne et pour le montrer, ils ont installé la figure d'un âne en métal à l'entrée sud du village.