
C’est après la guerre de trente ans, en 1752, que fut construite notre église. La statue de Saint Fiacre se trouve dans le chœur. Certains vitraux sont de vraies merveilles. « Le retour du fils prodigue » est signé H. Heyden 1938.
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Leur dernier monument Voix d'outre-tombe

La génération montante ignore que le tapis de verdure qui enveloppe l'église fut, des siècles durant, «le cimetière». Il arrive que des chats s'y aventurent, que des chiens y gambadent, que les petits des hommes y prennent leurs ébats.
Comment sauraient-ils que ce tapis moelleux est terre sacrée ? Deux à trois mille de leurs aïeux «par les ombres myrteux y prennent leur repos» (comme dit le poète). «Il faut essayer de leur expliquer gentiment que ce n'est pas un terrain de jeux», remarque un voisin complaisant, «d'ailleurs, ajoute-t-il avec un petit sourire, ça ne dérange pas leur sommeil !»
Tous les monuments d'autrefois ont disparu.On peut avoir des «regrets éternels» pour certains qui étaient de toute beauté. On pouvait les considérer comme faisant partie du patrimoine communal. Ils étaient le signe concret de la mémoire, mais il est des mémoires qui ont les ailes courtes.
Au royaume de l'égalité
Rien ne distingue plus ceux qui dorment là du sommeil de la terre. Egalité absolue. Qu'ils fussent,de leur vivant, riches ou pauvres, maîtres ou valets, aucun signe extérieur ne le rappelle aux vivants. Monument unique : une humble pierre nichée dans la verdure ; deux phrases sur la pierre écrites. Souvent un visiteur s'y arrête, médusé. Le texte accroche son regard. Deux petites phrases, précises,concises qui le laissent rêveur. Occasion d'une courte parenthèse invitant à la réflexion. Surtout au moment de la Toussaint. Ah ! les défunts qui dorment ici n'y vt pas de main morte quand ils s'adressent aux vivants les invitant à un instant de méditation.

Souvenons-nous : 1er juillet 1986

Un nouveau plumage
pour le coq du clocher.
C'est un vieux, un très vieux coq, logé au sommet du clocher. En 1945, on lui a refait une rapide toilette ; mais depuis, lui et son clocher ont bien souffert. Les tempêtes leur ont arraché pas mal de plumes, les frasques des hivers les ont ébouriffés et quelques tireurs amateurs ont ajouté leurs grains... non de sel, mais de plomb ! A la jumelle, on pouvait observer de nombreux trous et conclure, avec les édiles, que la vénérable bête et son clocher avaient besoin, tous deux, d'une bonne toilette. C'est l'entreprise Nancy-Toiture qui décrocha le marché (70 000 F).
Ces derniers jours, spectacle unique, les Bervillois ont pu voir, bec à nez, le magnifique volatile dans un costume flambant neuf. Une petite pièce en signe de gratitude, une signature sur un papier qui sera soigneusement enfermé dans la boule et Chanteclerc pourra désormais annoncer à ceux qui le regardent encore de temps en temps ses bulletins météo, qui valent souvent les prévisions des grands spécialistes actuels. La brave bête se trompe rarement : beau temps s'il fait de l'œil à son copain de Berus, pluie en perspective s'il se met à vouloir courtiser son voisin de Rémering...
Le CONSEIL de FABRIQUE
Présidente : Astrid HUMBERT
Trésorière : Anne THEOBALD
Secrétaire : Claudine BAUER
Membres : Marinette FUCHS
et Rosy MOLTÉNI
Membres de droit :
Le maire : Christine THIEL
Le curé : Piotr Szuflita
Historique de l'ORGUE
L'orgue de Berviller a été construit en 1890 par les établissements DALSTEIN-HAERPFER, de Boulay.
Conçu à l'origine en traction mécanique, il fut ensuite pneumatisé, peut-être par Adrian SPAMANN.
En 1929, Frédéric Haerpfer y installa une soufflerie électrique.
En 1950, Joseph ALBERT remplaca le tirage de jeux par des dominos neufs.
Une réparation fut entreprise par la maison Haerpfer en 1970.
La dernière intervention sur l'instrument date de 1980, lorsque Hugo MAYER entreprit un relevage de l'orgue assorti de l'adjonction d'un basson 8 au récit sur une chape supplémentaire.
L'orgue aujourd'hui
Lors de notre visite, nous avons trouvé un instrument très intéressant, aux sonorités riches et cultivées, mais nécessitant des soins urgents. En effet, la traction pneumatique d'excellente qualité présente d'évidents signes de fatigue, et la tuyauterie est remplie d'une couche indescriptible de poussière et de gravats ; ceci a eu pour conséquences directes la dégradation de l'accord général, ainsi que le mutisme total du jeu de Basson 8.
Par ailleurs, les vers à bois ont massivement investi l'instrument, causant d'importants dégâts aux tuyaux en bois, d'où la nécessité urgente d'un traitement contre ceux-ci.
Il serait hautement souhaitable que cet instrument de grand intérêt retrouve tout son potentiel, que seule une restauration appliquée pourrait permettre. Divers projets de relevage sont par ailleurs actuellement à l'étude.
Révision de l'orgue (octobre 2008)
Depuis plusieurs années, notre orgue est malade. De nombreuses touches de ses claviers n'en tirent plus aucun son et les colonnes d'air ne vibrent plus dans ses tubes. Aussi, les organistes qui animent les messes dominicales l'ont-ils délaissé au profit d'un orgue électrique. Les révisions faites ces dernières années n'y ont pas changé grand chose ; sans doute qu'un nettoyage en profondeur représentait-il trop de travail pour une simple révision. Celle-ci a été réalisée il y a une quinzaine de jours par M. Akroud, facteur d'orgue des établissements Hugo Mayer de Heusweiller en Sarre. À peine celui-ci était-il grimpé à l'intérieur de l'orgue qu'il se rendait compte de l'ouvrage qui l'attendait.
Pendant deux jours, avec l'aide de M. Hoen, l'organier démonte, décortique, frotte, nettoie, règle et remonte une centaine de tubes du " jeu de Basson " après y avoir passé un écouvillon et éliminé des centaines de mouches qui se sont incrustées dans les rainures des sifflets et qui empêchent les lamelles de vibrer et de produire un son. Puis, avant de tout remettre en place, M. Akroud aspire la poussière, les toiles d'araignées et les détritus de peinture qui jonchent l'intérieur du buffet de l'orgue. (Les peintres n'ont pas été très soigneux ici.)
Pour finir, il faut accorder l'ensemble. Pendant que M. Hoen appuie sur les touches, le facteur d'orgue règle chaque note à l'oreille. Après une heure d'un travail qui demande beaucoup de concentration, M. Akroud fait résonner l'orgue " à pleins tubes ". Dorénavant M. David Paquet, notre organiste, pourra à nouveau se servir de l'ensemble des jeux de l'orgue et de toutes les touches des deux claviers.
Malgré cette révision, l'orgue est en mauvais état. Les parties intérieures en bois sont vermoulues et auraient besoin d'un traitement en urgence et bien d'autres rénovations sont à entreprendre sur l'engin. Des devis d'un montant de 25 à 30 000 € ont été établis et le conseil de fabrique devra encore organiser quelques manifestations avant de pouvoir réaliser ces importantes réparations.